Marion Charlet

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La Paresse n’est pas un vilain défaut
17.02.23 - 01.04.23

Marion CHARLET re vient à la galerie pour une troisième exposition sous la verrière de la rue Faider avec une nouvelle proposition qui s’intitule «La paresse n’est pas un vilain défaut»

De toutes nouvelles acryliques sur toile réalisées en cette fin d’année 2022 seront présentées, en grands, moyens ou petits formats. «In my bed», «Night and Day», «Rêveuse», «Caresse», «Sun Cream», sont autant de titres qui nous aspirent dans un tourbillon de paresse, de délassement, de bien-être, de repos, de douceur.

Pour Sénèque et Cicéron, l’otium (terme venant du latin, désigné pour évoquer les activités effectuées lors du temps libre d’un individu) est un temps d’écriture, d’étude et de philosophie. À partir de l’époque Augustéenne, l’otium devient un terme évoquant un mode de vie mêlant lectures philosophiques, art, exercice physique, vie sociale et conviviale. Contrairement à la pensée commune, l’otium n’est pas synonyme de “rien faire”, bien au contraire, c’est un temps de loisirs studieux et fécond et Cicéron ira même jusqu’à dire: “otium cum dignitate” (noble oisiveté / repos noble).

C’est le bonheur de cet oisivité, digne ou indigne, que peint Marion Charlet dans ses aquarelles.

Nous sommes loin des danses de sa dernière série présentée à la galerie en juin 2021, aquarelles et acr yliques peignant des corps dansant, vire voltant, volant en groupe ou en solitaires.

Ici, tout invite au repos, à la quiètude.

Quelques toiles nous posent dans un lit douillet dans une ambiance couleurs acidulées, d’autres nous transpor tent en plein été lors d’une sieste au bord de l’eau...

C’est ainsi que Marion nous fait réfléchir à l’usage que nous en faisons du temps de notre vie, en choisissant la dilution ou la concentration, ce qui définit comme le dit Senèque deux catégories d’hommes, les occupati et les otiosi.

Rencontrer l’univers de cette jeune et ta lentueuse peintre, c’est être convoqué au coeur d’un songe, délesté de toute responsabilité, pour jouir de cette liberté intérieure qui, bien loin de se confondre avec l’inertie ou la paresse, est la condition nécessaire de l’exercice de l’esprit.

Fumons philosophiquement,
Promenons-nous
Paisiblement :
Rien faire est doux
Paul Verlaine, extrait de Autre, 1889

Espace : verrière



VUES DE L'EXPOSITION

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